Les forces armées maliennes ont annoncé avoir tué 80 militants après avoir subi de multiples attaques mardi matin, ciblant des positions militaires dans sept villes du centre et de l’ouest du pays, dont Niono, Molodou, Kayes et Nior. Les attaques ont également visé des bases militaires à la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, suscitant la peur parmi les habitants des villages et des zones rurales de la région. Le commandement de l’armée n’a fourni aucun détail dans son bref communiqué sur ces attaques ni sur les groupes qui les ont menées, et aucun groupe officiel n’a encore revendiqué la responsabilité des faits. Cependant, la nature des opérations est conforme aux tactiques du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », qui a mené de nombreuses attaques contre les forces armées et les collaborateurs russes ces dernières semaines.
Ces attaques surviennent au lendemain d’une déclaration conjointe de l’Alliance Sahel annonçant la mise en œuvre d’opérations de qualité au cours des deux dernières années, qui ont tué plus de 4 000 « terroristes ». Le communiqué salue l’efficacité des armées dans la région et leur capacité à affronter les militants. Depuis 2021, le Conseil militaire au pouvoir au Mali est engagé dans une guerre ouverte contre les mouvements armés et séparatistes, affirmant son intention de reprendre l’ensemble du territoire, notamment dans les régions du nord. Ces dernières semaines, l’armée malienne a annoncé avoir subi de multiples attaques du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda.
Plus tôt le mois dernier, la Coordination du mouvement de l’Azawad (CMA) a annoncé avoir mené des opérations ciblant l’armée malienne et les forces du Corps africain, et a lancé un avertissement sévère à la Russie concernant sa présence dans la région.
