Le gouvernement de transition au Mali a annoncé que les services de sécurité et de renseignement ont déjoué une tentative visant à déstabiliser le pays, orchestrée par des militaires et des civils avec le soutien d’un État étranger. Dans un communiqué lu par le ministre de la Sécurité du gouvernement malien, il a été indiqué que parmi les personnes impliquées dans cette tentative figuraient deux officiers de l’armée, Abbas Dembélé et Nema Sangaré, ainsi qu’un citoyen français travaillant pour les services de renseignement de son pays.
Les autorités maliennes ont affirmé que la situation dans le pays était sous contrôle et que les enquêtes se poursuivaient pour identifier les autres personnes impliquées dans le complot. Un communiqué de l’armée, diffusé par la télévision officielle, a indiqué que des « éléments marginaux des forces armées maliennes » avaient été arrêtés pour avoir tenté de « déstabiliser les institutions de la République ». Le communiqué a accusé ces « soldats et civils » d’avoir bénéficié de « l’aide d’États étrangers », révélant que le citoyen français arrêté était soupçonné de travailler « pour le compte des services de renseignement français ». Des sources sécuritaires ont indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) qu’au moins 55 soldats avaient été arrêtés, précisant que le gouvernement s’efforçait d’identifier d’éventuels complices.
Ces sources ont ajouté que les arrestations avaient principalement eu lieu au sein de la Garde nationale, une branche de l’armée dont est issu le ministre de la Défense, Sadio Camara, une figure clé du conseil militaire. Mardi, l’ancien Premier ministre civil malien, Choguel Maïga, a également été arrêté dans le cadre d’une enquête pour « détournement de fonds publics ». Maïga, une figure importante de l’ancien conseil militaire, avait été nommé Premier ministre en 2021 avant d’être démis de ses fonctions fin 2024, après avoir critiqué l’incapacité des généraux à respecter leur engagement de transférer le pouvoir aux civils en mars 2024.
