Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré mercredi que le Nigéria devait ajuster son budget 2025 afin de réduire les prix du pétrole et d’augmenter les transferts monétaires pour protéger les segments les plus vulnérables de sa population confrontés à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire. Dans son rapport périodique sur les politiques économiques du Nigéria, connu sous le nom d’évaluation au titre de l’article IV, le FMI a indiqué que la croissance économique du pays était stable, mais qu’elle restait faible par habitant, tandis que les taux d’inflation continuaient d’augmenter.
Par ailleurs, le FMI a prévu une croissance de l’économie nigériane de 3,4 % cette année et de 3,2 % en 2026, avec une amélioration de la performance globale. Le Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique et l’un des principaux producteurs de pétrole de la région, subit la pression de la baisse des prix mondiaux du brut, qui ont atteint 68 dollars le baril mercredi. Le chef de mission du FMI au Nigéria a déclaré que l’environnement économique international dans lequel évolue le Nigéria est très incertain, en particulier les fluctuations des prix du pétrole, qui ont un impact direct sur les soldes budgétaires et extérieurs et l’inflation, il a souligné que cette situation complexe exige des décideurs politiques qu’ils renforcent et maintiennent leurs réserves financières, se préparent à résister aux chocs et saisissent les opportunités pour soutenir la reprise économique et accélérer la croissance.
En juin dernier, le Nigéria a commencé à exporter sa première cargaison de pétrole vers les marchés asiatiques, dans le cadre d’un plan visant à étendre la commercialisation de ses ressources à l’échelle mondiale, les recommandations du FMI au gouvernement nigérian sont intervenues alors que celui-ci approuvait un budget général pour 2025 basé sur l’hypothèse de deux millions de barils de pétrole par jour à un prix de 75 dollars le baril, un chiffre qui ne s’est pas concrétisé en raison de la volatilité des marchés. Les prix du Brent ont augmenté le mois dernier en raison des tensions au Moyen-Orient, mais ont ensuite rechuté, l’OPEP+, dont le Nigéria est membre, cherchant à regagner des parts de marché plutôt qu’à réduire l’offre.
