Politique

Le Togo restreint l’accès à internet depuis fin juin

Emmanuel Sougadji, président de l’Association togolaise des consommateurs (ACC), a déclaré que depuis le 26 juin, les autorités togolaises restreignent l’accès à internet et aux réseaux sociaux, ce qui constitue une grave entrave à la liberté d’expression. Il a ajouté : « Nous condamnons cette action et appelons les autorités à agir avec rationalité et à lever ces restrictions », qui restent en vigueur. L’Association togolaise des consommateurs (ATC) a annoncé dans un communiqué rencontrer des « difficultés à utiliser les applications et plateformes de réseaux sociaux telles que YouTube, TikTok, Facebook et même WhatsApp ». Elle a ajouté que cette situation « est très préoccupante pour les consommateurs ».

NetBlocks, une organisation basée à Londres qui surveille l’accès à internet, a constaté que les connexions à TikTok, Facebook et Telegram sont restreintes depuis au moins trois jours, depuis le 26 juin. Les autorités togolaises n’ont pas commenté ces restrictions. Elles n’ont pas non plus fourni de réponse, et les deux opérateurs nationaux de télécommunications, Moov et Yes Togo, n’ont pas non plus commenté l’affaire. Ces restrictions d’accès à internet et aux réseaux sociaux font suite aux manifestations antigouvernementales de fin juin, qui ont fait sept morts, des dizaines de blessés et plus de 60 arrestations, selon des organisations de la société civile. Les autorités n’ont publié aucun bilan, mais ont fait état de décès par noyade, dont deux par la gendarmerie. L’Assemblée nationale a annoncé qu’elle examinerait les véritables circonstances de ces événements.

Ces manifestations meurtrières ont eu lieu fin juin, au cours desquelles des dizaines de personnes ont manifesté contre l’arrestation de détracteurs du gouvernement, la hausse des prix de l’électricité et un amendement constitutionnel permettant à Faure Gnassingbé, 59 ans, de consolider son pouvoir à la présidence du Togo. Il s’agissait de la deuxième vague de manifestations dans le pays en un mois. Amnesty International, des organisations de la société civile togolaises et des partis d’opposition ont réclamé des enquêtes « indépendantes et transparentes ».

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