Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a révélé samedi une hausse alarmante des cas de malnutrition aiguë sévère à Al Jazirah, Khartoum, au Darfour et au Kordofan-Nord, au Soudan. La crise humanitaire devrait s’aggraver pendant la saison sèche, qui coïncide avec les pluies de juin à octobre, la plupart des familles soudanaises étant à court de réserves alimentaires récoltées en fin d’année, kl’UNICEF a indiqué que « les admissions pour traitement de malnutrition aiguë sévère ont augmenté de plus de 70 % au Darfour-Nord, de 174 % à Khartoum et de 683 % à Al Jazirah ».
L’UNICEF a indiqué que le pourcentage d’enfants traités pour malnutrition aiguë sévère dans tous les États du Darfour a atteint 46 % entre janvier et mai 2025. L’UNICEF a noté que plus de 40 000 enfants ont été admis dans des centres de traitement pour malnutrition aiguë sévère dans le seul État du Darfour-Nord au cours des premiers mois de cette année, soit le double du nombre enregistré à la même période en 2024. L’UNICEF a expliqué que des enquêtes menées en avril et mai 2025 ont montré une augmentation alarmante des taux de malnutrition infantile dans certaines régions du Darfour, les taux de malnutrition aiguë dépassant les niveaux critiques définis par l’Organisation mondiale de la Santé dans 9 localités sur 13.
Les résultats de l’enquête dans la localité de Yassin, au Darfour-Est, ont montré que le taux de malnutrition aiguë (modérée et imminente) a atteint 28 %, soulignant qu’un taux atteignant 30 % correspondrait à l’un des critères critiques pour déclarer une famine. « Ces données laissent présager une catastrophe qui menace les enfants si aucune action rapide n’est prise dans un pays où certaines régions connaissent des conditions proches de la famine.» La malnutrition aiguë sévère, également appelée « émaciation extrême », est la forme la plus grave de malnutrition. Les enfants qui en souffrent sont plus vulnérables aux maladies et, sans soins immédiats, leur taux de mortalité est élevé.
