Politique

Tunisie : 14 ans de prison pour Rached Ghannouchi… De lourdes peines pour 21 figures de l’opposition

Un tribunal tunisien a prononcé des peines de prison allant de 12 à 35 ans contre 21 accusés dans l’affaire « Complot contre la sûreté de l’État 2 ». L’opposition a qualifié le procès d’inéquitable, tandis que les autorités affirment qu’il se déroule conformément à la loi. La cinquième chambre criminelle, spécialisée dans les affaires de terrorisme, du tribunal de première instance de Tunis, a rendu ses décisions préliminaires dans l’affaire dite « Complot contre la sûreté de l’État 2 », dans laquelle 21 accusés, dont des hommes politiques et d’anciens responsables des forces de sécurité, sont jugés.

Les peines allaient de 12 à 14 ans de prison pour les accusés jugés en détention, tandis que les personnes en fuite ont été condamnées par contumace à des peines allant jusqu’à 35 ans, avec exécution immédiate. Le tribunal a également acquitté l’un des accusés, jugeant les preuves à charge insuffisantes. Il a déclaré l’affaire « irrecevable », ce qui signifie que les charges retenues contre lui ont été abandonnées, l’affaire concernait des accusations liées à la sûreté de l’État. Les accusés étaient accusés de formation de groupes secrets visant à déstabiliser le pays, d’adhésion à des réseaux planifiant des actes de violence en Tunisie, de complot de coup d’État ou de menace à l’ordre public, et de diffusion d’informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale.

Parmi les personnes condamnées figurait Rached Ghannouchi, ancien président du Parlement et chef du mouvement Ennahda, condamné à 14 ans de prison. Mohamed Rayan El Hamzaoui, ancien maire d’Ezzahra, a été condamné à 12 ans de prison, ainsi que plusieurs hommes politiques et anciens responsables des forces de sécurité. Les accusés qui n’ont pas comparu devant le tribunal, dont Nadia Akacha, ancienne directrice de la présidence, ont été condamnés par contumace à 35 ans de prison. Ces condamnations s’inscrivent dans la continuité de la première affaire de « complot », dans laquelle des peines de prison allant jusqu’à 66 ans ont été prononcées.

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