Depuis samedi, les habitants d’Al-Uwaynat, dans le sud-ouest de la Libye, luttent pour contenir les incendies qui ont ravagé des dizaines d’hectares de fermes, de palmeraies et de plantations, et ont atteint des quartiers résidentiels. Cette situation s’est produite dans un contexte de canicule record et d’absence totale d’intervention gouvernementale. Des responsables locaux et des militants ont déclaré que les incendies, alimentés par des vents violents, n’étaient pas encore maîtrisés. Ils ont ajouté que des pertes importantes ont été enregistrées dans les palmeraies et les vignes, ainsi que chez de nombreux animaux d’élevage.
Ils ont ajouté que des fils électriques ont été brûlés et que certains commerces proches des zones sinistrées ont été endommagés, tandis que les équipes locales sur le terrain peinent à maîtriser les flammes, des photos et des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des habitants éteindre les flammes avec de l’eau, utilisant des ustensiles rudimentaires et des ressources limitées comme des conteneurs en plastique et des voitures particulières, tandis que d’autres se précipitent pour évacuer. Dans ce contexte, Saleh Susam, président du conseil local de la jeunesse de la ville d’Al-Uwaynat, a lancé un appel de détresse via les réseaux sociaux aux autorités et organismes compétents pour qu’ils interviennent d’urgence, les incendies ayant atteint des quartiers résidentiels et menacé des vies et des biens.
Susam a également mis en garde contre une catastrophe environnementale et économique, compte tenu de la hausse des températures et de l’expansion des incendies. Il a souligné que les efforts déployés jusqu’à présent reposaient sur les ressources des communautés locales et sur les efforts individuels, en l’absence de toute intervention officielle. Les critiques se sont également multipliées à l’encontre des autorités exécutives de l’ouest et de l’est du pays, en raison de leur lenteur à réagir et du manque d’équipes de lutte contre les incendies, de véhicules et d’équipements nécessaires pour lutter contre les incendies, malgré l’approche des habitations. Cette situation a suscité la colère des habitants, qui ont le sentiment que leur ville est livrée à elle-même.
