Politique

La bombe qui pourrait raviver le conflit dans la région du Tigré en Éthiopie

Le Tigré occidental est une épine dans le pied et une bombe à retardement qui pourrait raviver le conflit éthiopien. Des conflits historiques, géographiques, politiques et économiques s’y entremêlent, les régions du Tigré et d’Amhara contestant sa souveraineté. La résolution de cette question épineuse demeure l’un des défis majeurs auxquels Addis-Abeba est confrontée dans l’après-guerre du Tigré. La question de cette région représente un modèle idéal à la lumière duquel se révèle une série de crises interdépendantes qui façonnent l’état actuel de l’Éthiopie. Ces crises se superposent à des niveaux de conflits ethniques, d’interprétation historique et d’autodétermination. Passer de la rive de la crise à celle d’une solution sans traverser une rivière de sang semble indiquer la possibilité d’une nouvelle « résurrection » pour l’Éthiopie.

L’urgence d’une solution pacifique s’accroît avec les informations faisant état de mobilisations du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) dans plusieurs régions. Les craintes grandissent quant à une solution militaire pour reprendre le contrôle du Tigré occidental, ce qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore, laborieusement refermée par l’accord de Pretoria de 2022. La situation problématique de cette région semble tenir à de nombreux détails. Les Amharas l’appellent « Wolqayit », tandis que les Tigréens l’appellent « Tigré occidental ». Située à l’ouest du Tigré, elle est administrativement divisée en trois districts : Hamra, Wolqayit et Tsegde. Hamra est sa plus grande ville. Cette région revêt une importance géopolitique importante en raison de sa situation au carrefour entre l’Éthiopie et l’Érythrée, qui la bordent au nord et le Soudan à l’ouest. Elle est entourée par la région Amhara au sud et à l’est.

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La grande fertilité de ses terres, l’abondance des eaux de pluie et des rivières qui la traversent, comme le Kitekeze et l’Arna, en font une région agricole très productive. Elle a même transformé le nord de Gondar, qui en faisait partie avant 1991, en une région produisant des excédents agricoles exportés à l’étranger.9

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