Les Algériens ont été privés de leurs vacances d’été par la prolifération d’algues, un phénomène que les experts attribuent au réchauffement climatique. À Alger, la capitale, les plantes marines ont recouvert la plupart des plages que les Algériens ont l’habitude de fréquenter chaque été, de la province orientale de Reghaia à l’extrême ouest de Zeralda, parmi les plages les plus connues figurent celles de Tamanfoust, anciennement Lebérouz, Lidane, Lavigé et Surkouf, où des sédiments d’algues se sont formés le long du littoral. La situation est aggravée par la densité des sédiments, qui nécessite plusieurs jours de nettoyage.
Des bénévoles des municipalités côtières ont lancé des campagnes de nettoyage pour préparer les plages aux familles, au moins d’ici la fin de l’été. Cependant, le processus s’est avéré quasiment impossible sur certaines plages en raison de l’abondance de plantes marines à la surface, et même sur le sable. Les Algériens ont réagi au phénomène sur les réseaux sociaux, publiant des vidéos démontrant sa gravité et l’impossibilité de se baigner sur ces plages. Ils ont appelé les autorités locales à mobiliser les équipements et les ressources nécessaires pour les nettoyer, au lieu de recourir à des opérations manuelles qui pourraient prendre beaucoup de temps.
Un militant a déclaré : « Le phénomène a commencé il y a des semaines. Les autorités auraient dû intervenir avec leurs moyens pour nettoyer la plage afin qu’elle soit prête pour le début de la saison. » Un autre a ajouté : « … même si j’habite sur la côte de Bab El Oued, mes enfants sont privés de la mer pour la première fois. Je vais devoir parcourir de longs kilomètres pour passer l’été ». L’écologiste Nassim Hammani a attribué le phénomène à la convergence de plusieurs facteurs : « … ce phénomène n’est pas nouveau. Il est apparu dans de nombreux pays, et de manière plus grave, ces dernières années. Même en Algérie, il est apparu il y a des années, mais il était limité à un petit nombre de plages».
