Société

La Grande Migration du Masaï Mara au Kenya : Un paysage animalier époustouflant qui résiste aux défis

Au cœur des plaines verdoyantes du sud-ouest du Kenya, à la frontière avec la Tanzanie, se trouve la réserve du Masaï Mara, l’une des principales destinations fauniques d’Afrique et le théâtre annuel de la Grande Migration, qui voit plus de 1,5 million d’antilopes africaines et des centaines de milliers de zèbres traverser les plaines voisines du Serengeti. Pendant la saison de migration, en juillet, la rivière Mara devient un point de passage périlleux, les troupeaux hésitant avant de sauter dans les eaux où se cachent les crocodiles. Ce spectacle naturel captivant n’est cependant pas sans poser de problèmes. Le comportement de certains touristes suscite une inquiétude croissante parmi les gardes forestiers et les militants écologistes.

Selon les gardes forestiers du Masaï Mara, l’encombrement des véhicules touristiques à proximité des routes migratoires entrave la circulation des animaux et provoque la panique, affectant leur comportement naturel. Une vidéo du Serengeti voisin a suscité une vive polémique après avoir montré des touristes abandonnant leurs véhicules pour prendre des selfies dans la savane, en violation flagrante des réglementations en matière de sécurité environnementale. « La nature ne se photographie pas de près… elle se respecte à distance », a déclaré un garde forestier local, faisant référence à la nécessité de maintenir une distance de sécurité entre les humains et la faune sauvage. Le deuxième jour du voyage, nous avons atteint la frontière invisible entre le Kenya et la Tanzanie, là où se termine le Masaï Mara et où commencent les plaines du Serengeti.

Il n’y avait ni barrières ni clôtures, juste un espace ouvert où les troupeaux se déplaçaient librement, indifférents à la géographie humaine. Un rocher au milieu du paysage marquait la frontière entre les deux pays. Cette étendue naturelle reflète l’unité d’un écosystème qui transcende les divisions politiques. Lors des safaris quotidiens, des scènes captivantes ont été observées : des lions émergeant des acacias au petit matin, suivis de jeunes lionceaux pénétrant avec hésitation dans un monde impitoyable où seuls les plus forts survivent. Dans un rare instant, le lion s’est arrêté et a regardé silencieusement vers le véhicule, comme s’il observait son observateur, avant de poursuivre sa route avec un calme majestueux.

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