Economie

Le financement des réformes est essentiel pour atteindre les objectifs du système alimentaire africain, selon un rapport

Selon un rapport du Panel Malabo-Montpellier, il est essentiel de diversifier les sources de financement pour que l’Afrique puisse atteindre ses objectifs de transformation agroalimentaire. L’étude met en garde contre les pressions budgétaires, les chocs climatiques et la baisse de l’aide mondiale qui obligent les pays africains à trouver de nouveaux moyens de financer les réformes des systèmes alimentaires, parallèlement au développement de l’énergie, du commerce, des transports et des infrastructures.

Le rapport, intitulé « MONEYWISE : Innovations politiques pour financer les systèmes agroalimentaires africains », examine les besoins d’investissement, les déficits de financement et les opportunités politiques. Il met en avant des études de cas au Malawi, au Maroc et au Rwanda, où des réformes ciblées et des modèles de financement permettent des systèmes alimentaires plus inclusifs, résilients et compétitifs. Les auteurs estiment que 77 milliards de dollars US par an seront nécessaires pour transformer les systèmes agroalimentaires africains d’ici 2030, dont 62 milliards provenant du secteur privé et 15 milliards de dollars US provenant de sources publiques.

Les dépenses publiques consacrées à l’agriculture en Afrique sont passées de 138 milliards de dollars US en 1990 à 449 milliards de dollars US en 2023. Cependant, la part de l’agriculture dans les budgets totaux a diminué d’environ 55 % sur la même période. Dr Ousmane Badiane, président exécutif d’AKADEMIYA2063 et coprésident du Panel Malabo Montpellier : « Des stratégies financières audacieuses et innovantes seront indispensables à la transformation durable des systèmes agroalimentaires africains. Ce rapport démontre que des politiques publiques stratégiques, conçues pour renforcer les écosystèmes financiers nationaux, favoriser des investissements intelligents et une coopération multipartite transfrontalière, peuvent stimuler une croissance inclusive, améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience climatique sur l’ensemble du continent».

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Le rapport a été présenté lors du 16e Forum Malabo Montpellier, auquel ont participé de hauts responsables gouvernementaux, des responsables financiers et des partenaires de développement. Il soutient qu’il ne suffira pas d’inverser la baisse du financement public national. Les capitaux du secteur privé et les financements ciblés pour le développement joueront un rôle crucial.

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