Politique

La RDC rejette la nomination d’un nouveau consul kényan à Goma

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé son refus de la nomination du nouveau consul kényan dans la ville de Goma, située dans l’est du pays, estimant que cette démarche viole les conventions diplomatiques, dans un contexte marqué par ce qu’elle qualifie de « présence illégale » d’un groupe armé dans la ville, dans un communiqué officiel, les autorités congolaises ont exprimé leur étonnement face à l’annonce de la présidence kényane de la nomination de Judy Kiiara Nkomeri comme consul général à Goma, sans l’approbation préalable du ministère congolais des Affaires étrangères, ce qu’elles considèrent comme une violation des procédures internationalement reconnues.

Le gouvernement a souligné que la nomination de tout représentant consulaire étranger sur son territoire doit être soumise à son approbation préalable et à l’octroi d’un « exequatur » (document officiel d’accréditation), conformément aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, insistant sur la nécessité de respecter les canaux diplomatiques établis entre les États. Le gouvernement a également rappelé que la ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu, reste sous le contrôle du mouvement armé « M23 », que Kinshasa accuse de recevoir un soutien direct du Rwanda et de commettre de graves violations des droits humains, documentées par des rapports des Nations unies.

Dans ce contexte, les autorités congolaises estiment que l’annonce de la nomination d’un consul dans une ville confrontée à une situation sécuritaire complexe pourrait être interprétée comme une reconnaissance indirecte de la légitimité du groupe armé, appelant à la prudence dans les déclarations officielles afin d’éviter toute ambiguïté ou interprétation politique. Malgré le ton ferme du communiqué, Kinshasa a réaffirmé son engagement à maintenir des relations constructives avec Nairobi et à poursuivre la coopération régionale dans le cadre de la Communauté de l’Afrique de l’Est, tout en insistant sur le fait que cela doit se faire dans le respect de la souveraineté nationale et des obligations du droit international.

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