Le 19 août dernier, des hommes armés, soupçonnés d’appartenir à des groupes djihadistes, ont mené deux attaques simultanées ciblant des sites militaires au centre du Mali et aux environs de la capitale Bamako, selon des sources locales et militaires, en l’absence de toute déclaration officielle concernant le bilan des victimes et des pertes. Les forces armées maliennes ont annoncé que la première attaque a eu lieu à l’aube et a visé la base militaire de la ville de Farabougou, au centre du pays. Un habitant d’un village voisin a rapporté que des explosions ont été entendues dans la zone, suivies par la fuite de plusieurs soldats. Il a ajouté que des éléments armés circulaient à moto autour de la ville mercredi matin, précisant qu’il était « difficile de savoir exactement ce qui se passe pour le moment ».
Le même jour, dans la soirée, des sites militaires de la ville de Kasséla, située à environ 40 kilomètres de Bamako, ont été attaqués par des éléments « lourdement armés », selon un communiqué de l’armée malienne. Le communiqué a précisé que les assaillants ont ouvert le feu simultanément sur plusieurs sites, et des tirs nourris ont été entendus dans la zone, sans fournir de détails précis sur le nombre de victimes ou l’ampleur des dégâts. Un habitant de la ville a indiqué qu’un poste de contrôle militaire et un péage avaient pris feu dans la nuit, ajoutant que la zone a connu, le matin suivant, un déploiement important de soldats maliens et de combattants russes, présumés appartenir au « Corps africain ».
Le groupe « Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin », affilié à Al-Qaïda, a revendiqué les deux attaques via sa plateforme médiatique, affirmant avoir pris le contrôle des « casernes militaires et du quartier général » de l’armée à Farabougou, une information qui n’a pas encore été confirmée par les autorités officielles. Ces attaques interviennent quelques mois après le retrait de l’armée malienne de l’un de ses principaux camps au centre du pays, suite à deux attaques meurtrières attribuées au même groupe, qui avaient fait des dizaines de morts parmi les soldats en l’espace de quelques jours.
