Le vice-président de la République d’Afrique du Sud, Paul Mashatile, a annoncé hier dimanche à Pretoria que 66 officiers de police ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions au cours des deux dernières années. Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Journée nationale de la police au siège du gouvernement, Mashatile a souligné que les autorités s’efforcent de doter les unités spécialisées des ressources nécessaires, d’investir dans des technologies avancées et de renforcer les services de renseignement, tout en durcissant les lois pour faire face à ceux qui s’attaquent aux forces de police.
Le responsable sud-africain a ajouté qu’une agression contre un policier est considérée comme une attaque contre l’État lui-même, précisant que cet acte sera puni avec la plus grande sévérité prévue par la loi, avec une volonté de renforcer l’arsenal juridique autant que possible, l’Afrique du Sud enregistre l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde, avec un total de 5 727 meurtres recensés au cours du premier trimestre de l’année 2025, principalement dans les provinces de Gauteng, KwaZulu-Natal, Cap-Occidental et Cap-Oriental.
Au cours de la même période, 22 policiers ont été tués, dont six dans l’exercice de leurs fonctions. La propagation de la criminalité, qui perdure depuis des années, suscite des inquiétudes parmi les investisseurs. Selon les estimations de la Banque mondiale, ce phénomène coûte à l’économie sud-africaine environ 10 % de son produit intérieur brut annuel.
