Des responsables ont annoncé la création d’un nouveau fonds souverain au Botswana visant à promouvoir la diversification économique, créer des emplois et gérer les entreprises publiques. Ce pays d’Afrique australe, longtemps considéré comme une success story économique en Afrique, traverse une stagnation économique en raison du ralentissement prolongé du marché mondial du diamant, sa principale marchandise d’exportation. Le Botswana possède depuis longtemps un fonds souverain appelé le Fonds Pula, qu’il a utilisé pour préserver une partie de ses revenus issus du diamant pour les générations futures et assurer la stabilité financière du gouvernement.
Cependant, le Fonds Pula, géré par la banque centrale, a été épuisé en raison de déficits récurrents. Les responsables affirment que le rôle du nouveau fonds sera différent, et son conseil d’administration initial sera composé d’experts locaux et internationaux. Farouk Ghomiel, président du conseil d’administration du fonds, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Le Fonds Pula est un fonds de stabilisation de la liquidité, un fonds qui reçoit des liquidités et les conserve pour les périodes difficiles. Ce fonds souverain ne se limitera pas à la stabilisation, il inclura également la croissance. » Il a ajouté : « Nous ne nous contenterons pas de gérer des liquidités, mais aussi des actifs, comme certaines entités appartenant à l’État ».
Emma Peloetletse, vice-présidente du conseil d’administration et secrétaire permanente du président, a précisé que le plan consiste à ne puiser que dans les rendements du fonds, et non dans ses investissements en capital. Elle a ajouté que le fonds pourra investir à l’étranger et au Botswana. Le Botswana possède des dizaines d’entreprises publiques, mais beaucoup d’entre elles enregistrent actuellement des pertes, nécessitant un soutien gouvernemental, l’économie du pays s’est contractée de 3 % l’année dernière, et le gouvernement prévoit une nouvelle contraction en 2025 en raison du ralentissement du marché du diamant. Les diamants représentent environ les trois quarts des exportations et un tiers des recettes fiscales du Botswana.
