Politique

Un nouveau partenariat d’opposition menace l’accord de paix au Soudan du Sud

Un partenariat inattendu a été annoncé au Soudan du Sud entre Riek Machar, premier vice-président soumis à une assignation à résidence, et le Front national de salut, dirigé par le général Thomas Cirillo, qui rejette l’accord de paix. Cette alliance soulève des interrogations sur l’avenir de la fragile entente politique, et sur la question de savoir si elle marque le début de l’effondrement du processus de paix ou simplement une nouvelle carte de pression sur le gouvernement. Ce partenariat s’est concrétisé par une coordination militaire entre les deux parties, incluant des attaques contre des positions de l’armée gouvernementale dans les régions de l’Équatoria occidentale et aux environs de la capitale, Juba, une démarche qui a ravivé les craintes quant à la stabilité de l’accord de paix en vigueur.

Le général Thomas Cirillo, chef du Front national de salut, a déclaré dans des propos relayés par les médias que l’alliance militaire avec le Mouvement populaire/Le peuple pour la libération du Soudan dans l’opposition était une réponse directe aux attaques gouvernementales visant les camps des forces de l’opposition, entraînant le déplacement de leurs combattants des zones de regroupement près de Juba. Cirillo a ajouté que l’objectif stratégique de cette alliance était de « sauver le pays du régime actuel et d’instaurer une paix juste », tout en appelant à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, y compris Riek Machar, pour créer un environnement propice à un dialogue national inclusif. L’opération militaire conjointe du 16 août 2025 a marqué le véritable début de cette alliance entre le Mouvement populaire/Le peuple pour la libération du Soudan dans l’opposition et les rebelles du Front national de salut.

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L’opération a ciblé les bases des forces gouvernementales à Lipugo et Lasu, dans le comté de Yei, au sud du pays. Un communiqué publié à cette occasion a mis en garde les civils contre toute approche des convois militaires sur les routes de l’Équatoria, afin de préserver leur sécurité. Selon des analystes, l’opposition armée, dirigée par le premier vice-président Riek Machar, a eu recours à cette alliance après avoir constaté le manque de sérieux du gouvernement concernant la libération de ses leaders détenus, ce qui a accru sa frustration vis-à-vis du processus de paix.

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