Société

Rapport : Réduction de la dépendance à l’aide extérieure et engagement renforcé envers l’éducation en Afrique

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé que les gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne ont fourni des repas scolaires à environ 20 millions d’enfants supplémentaires au cours des deux dernières années, démontrant une réduction de la dépendance à l’aide extérieure et un engagement plus fort envers l’éducation. La région a enregistré la plus forte augmentation des programmes de nutrition scolaire par rapport à toute autre région, avec une hausse d’environ un tiers, atteignant 87 millions d’enfants en 2024. L’Éthiopie, le Rwanda, et même Madagascar et le Tchad, qui souffrent d’une pauvreté extrême, ont réussi à multiplier par six le nombre d’enfants bénéficiant de ces repas pendant cette période.

Le rapport indique que « les investissements gouvernementaux dans les repas scolaires… (témoignent) d’un changement significatif, passant d’une dépendance à l’aide extérieure à une considération des repas scolaires comme un investissement public stratégique dans l’éducation et la santé des enfants ». Le rapport du PAM a également souligné que les agriculteurs locaux ont bénéficié des programmes de nutrition scolaire. Par exemple, les achats de produits alimentaires locaux par le gouvernement du Bénin pour ces programmes ont contribué à hauteur de plus de 23 millions de dollars américains à l’économie en 2024. Plus d’un tiers des repas scolaires au Sierra Leone proviennent de produits cultivés par de petits agriculteurs.

Cependant, le rapport met en garde que des millions d’enfants, notamment dans certains pays africains à faible revenu comme la République démocratique du Congo, la Somalie et le Soudan du Sud, n’ont toujours pas accès aux repas scolaires, tandis que le soutien des donateurs continue de diminuer. Un rapport des Nations Unies publié fin juillet a conclu que plus d’un Africain sur cinq, soit 307 millions de personnes, souffre de malnutrition chronique, ce qui signifie que la faim est plus grave qu’il y a deux décennies. Le rapport prévoit que l’Afrique représentera 60 % des personnes souffrant de la faim dans le monde d’ici 2030. Les pays pauvres sont confrontés à une réduction de l’aide de leurs homologues riches, l’administration de l’ancien président américain Donald Trump ayant réduit son aide, tandis que certains pays européens ont diminué leurs contributions pour réallouer leurs dépenses à la défense face à la Russie.

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