Economie

Moody’s : L’économie sud-africaine croît à moins de 1,5 %, tandis que ses voisins progressent

L’agence de notation Moody’s prévoit que l’économie sud-africaine enregistrera une croissance annuelle inférieure à 1,5 % au cours des deux prochaines années, un chiffre bien en deçà de la moyenne de 5 % attendue pour les pays d’Afrique subsaharienne. Ainsi, l’Afrique du Sud se classe parmi les moins performants du continent, aux côtés du Botswana et du Gabon, dont la croissance ne dépassera pas 3 % sur la même période. Ces prévisions figurent dans un rapport de Moody’s sur les économies souveraines de l’Afrique subsaharienne, couvrant 25 pays totalisant environ 980 millions d’habitants. Le rapport indique que les fondamentaux de crédit resteront stables au cours des 12 à 18 prochains mois, malgré un environnement externe de croissance moins favorable par rapport aux prévisions précédentes.

L’agence, qui attribue à l’Afrique du Sud la note « Ba2 » avec une perspective stable, estime que l’impact direct des droits de douane américains sur la plupart des pays de la région sera limité. Cependant, elle met en garde contre les effets indirects, tels que la baisse de la demande des marchés clés comme la Chine, qui exercera une pression sur les taux de croissance. Moody’s anticipe une croissance moyenne annuelle de 4,7 % pour les pays de la région en 2025-2026, contre 3,8 % au cours de la décennie précédente, portée par la résilience de la demande intérieure malgré les incertitudes mondiales. Le rapport souligne que près de 40 % des économies de la région devraient connaître une croissance supérieure à 6 % par an, avec le Rwanda, l’Éthiopie et le Sénégal en tête, soutenus par une augmentation de la production de minerais et des projets d’infrastructures majeurs.

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Moody’s lie l’amélioration des perspectives économiques à la capacité des gouvernements à renforcer la collecte des impôts, à gérer efficacement la dette et à retrouver un accès facilité aux marchés mondiaux. En revanche, les perspectives pourraient se détériorer en cas de relâchement de la discipline fiscale, d’augmentation des coûts d’emprunt ou de troubles sociaux affectant la solvabilité. L’agence prévoit également une réduction progressive des déficits budgétaires, avec environ la moitié des pays de la région capables d’augmenter leurs recettes de plus de 1 % de leur PIB en 2025-2026.

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