L’Autorité statistique du Ghana a annoncé que l’économie du pays a enregistré une croissance de 5,5 % en glissement annuel au troisième trimestre de 2025, portée par la reprise des secteurs de l’agriculture et des services. Malgré cette performance positive, le taux de croissance est inférieur à la taux de 7 % enregistré pendant la même période l’année dernière, en raison du recul des performances du secteur industriel, dont la croissance n’a pas dépassé 0,8 %, comme l’a expliqué le chef de l’Autorité, Alhassan Iddrissou, lors d’une conférence de presse dans la capitale Accra. Le secteur agricole a réalisé un bond notable de 8,6 % grâce à l’amélioration de la production de poissons et de cultures, ce qui a restauré le poids de ce secteur dans l’économie nationale après une période de déclin.
Iddrissou a affirmé que « la contribution de l’agriculture à la croissance a été importante, reflétant un rétablissement rapide du secteur et sa contribution effective au produit national ». Quant au secteur des services, qui englobe la finance, les assurances, le commerce et l’éducation, il a enregistré une croissance de 7,6 %, confirmant son rôle vital dans le soutien de l’économie ghanéenne, particulièrement avec l’expansion des activités commerciales et financières et l’augmentation de la demande en éducation et services sociaux. Parallèlement à ces indicateurs, le produit intérieur brut non pétrolier a augmenté de 6,8 %, contre 7,8 % un an plus tôt, reflétant la poursuite de l’activité économique indépendamment des fluctuations des prix du pétrole.
Le taux d’inflation annuel a également continué à baisser pour le onzième mois consécutif, atteignant 6,3 % en novembre, le niveau le plus bas depuis la restructuration des indices en 2021. En réponse à cette baisse, la Banque centrale ghanéenne a réduit son taux d’intérêt directeur de 1 000 points de base au cours de l’année en cours, dans une mesure visant à stimuler la croissance économique et à soutenir les prévisions de poursuite de la désinflation. Ces indicateurs interviennent alors que le Ghana, principal producteur d’or, de pétrole et de cacao, cherche à surmonter la pire crise économique qu’il traverse depuis des décennies.
