L’avocat de l’ancien vice-président sud-soudanais détenu, Riek Machar, a déclaré que ce dernier est « prêt » à être jugé et comparaîtra devant le tribunal lundi, alors que les craintes d’une nouvelle vague d’insécurité dans le pays s’intensifient. Ce mois-ci, le gouvernement du président Salva Kiir a accusé Machar de meurtre, de trahison et de crimes contre l’humanité, tout en le destituant de son poste de premier vice-président dans le gouvernement d’unité nationale. Ce poste faisait partie d’un accord signé en 2018 entre les deux hommes, qui avait mis fin à une guerre civile de cinq ans ayant causé la mort d’environ 400 000 personnes. Cependant, cet accord s’effrite depuis plusieurs mois.
Kuir Lual Kuir, l’avocat de Machar, a déclaré que « l’accusé est prêt pour le procès et est en bonne santé », confirmant que Machar se présentera à la « cour spéciale » lors de sa première audience lundi, après avoir reçu une convocation. Il a toutefois ajouté qu’ils attendaient toujours des détails supplémentaires. « Nous sommes prêts pour le procès, mais nous n’avons pas encore reçu la décision concernant la formation du tribunal », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Nous agirons en fonction de cette convocation, puis nous verrons ce qui se passera ce jour-là ». Le camp de Machar a rejeté ces accusations, qui incluent également celle d’avoir ordonné à une milice ethnique d’attaquer une base militaire cette année, affirmant qu’il s’agit d’une tentative de Salva Kiir pour marginaliser l’opposition et consolider son pouvoir.
Le Soudan du Sud, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, continue de souffrir de la pauvreté et de l’insécurité, malgré les multiples tentatives internationales pour garantir une transition démocratique. Les élections prévues pour décembre 2024 ont été reportées à 2026, et les deux parties n’ont pas réussi à intégrer leurs forces armées.
