Politique

Ghana : Une lutte précoce pour la succession du président Mahama au sein du parti au pouvoir

Les hauts dirigeants du Congrès national démocratique (NDC), le parti au pouvoir au Ghana, ont commencé à se positionner tôt, ouvrant la voie à une bataille pour la succession qui pourrait redéfinir l’avenir du parti et transformer le paysage politique national, trois ans avant les élections prévues en 2028. Selon un rapport d’*Africa Report*, le NDC fait déjà face à des tensions internes concernant le successeur du président John Mahama, qui quittera ses fonctions en 2028. La « tournée nationale de remerciement » menée par le président du parti, Johnson Asiedu Nketiah, est largement perçue non pas comme une simple expression de gratitude, mais comme une manœuvre politique visant à préparer une candidature à la présidence.

L’ancien député de la circonscription de Kumbungu, Ras Mubarak, a déclaré à *Africa Report* : « Cela crée un précédent dangereux et pourrait détourner l’attention du parti et du président. » Il a ajouté que toute tentative de précipitation pourrait compromettre la cohésion du parti et affaiblir sa crédibilité avant les élections de 2028. Ce débat coïncide avec la publication d’un nouveau sondage de l’institut *Global Info Analytics*, qui montre que le député de la circonscription de Tamale Sud et ministre de l’Éducation actuel, Haruna Iddrisu, est en tête dans la course à la succession avec 27 %. Il est suivi de près par Asiedu Nketiah avec 26 %, tandis que le chef de cabinet présidentiel, Julius Debrah – longtemps considéré comme l’héritier naturel – recule à la troisième place avec 11 %.

Les sorties hebdomadaires de Debrah avec des célébrités ont suscité des commentaires mitigés, certains critiques estimant qu’elles visent à construire une image plus douce plutôt qu’à être de simples activités sportives. Kwame Asah-Asante, maître de conférences en sciences politiques à l’Université du Ghana, a appelé à la prudence, déclarant : « La tournée de remerciement devrait être suspendue. Le parti doit se concentrer sur l’essentiel : la gouvernance, la stabilité et la cohésion ». Il a ajouté dans une déclaration à *Africa Report* : « Toute tentative de précipitation pourrait compromettre la cohésion du parti et affaiblir sa crédibilité avant les élections de 2028 ».

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