Politique

Un tribunal au Soudan du Sud suspend la diffusion en direct du procès de Riek Machar

Un tribunal au Soudan du Sud a suspendu, ce mercredi, la diffusion en direct des audiences du procès de Riek Machar, ancien vice-président de Salva Kiir Mayardit, accusé de trahison dans une affaire qui suscite des craintes d’un retour à la guerre civile. Machar et sept autres accusés devaient témoigner ce mercredi, mais le tribunal a décidé que la diffusion en direct par vidéo sur Internet, disponible lors des audiences précédentes, devait être interrompue pour protéger les témoins. Un témoin oculaire présent dans la salle d’audience a rapporté que les déclarations de quatre des accusés ont été lues avant que le tribunal n’accepte la demande du parquet de reporter l’audience. La déclaration de Machar ne faisait pas partie de celles lues.

Le parquet a déclaré qu’il présenterait des documents et des preuves matérielles reliant Machar et les autres accusés à une attaque au cours de laquelle « l’Armée blanche », composée de jeunes combattants de la tribu Nuer à laquelle appartient Machar, a pris le contrôle d’une base militaire à Nasir, dans le nord-est du pays. Dans sa déclaration, Puot Kang Chol, ancien ministre du Pétrole et l’un des accusés, a affirmé avoir transmis un message de Machar à « l’Armée blanche », les exhortant à ne pas combattre. L’accusation de Machar, le 11 septembre, pour meurtre, trahison et crimes contre l’humanité, suivie de son limogeage par décret présidentiel quelques heures plus tard, ravive les craintes d’un nouveau conflit, environ sept ans après la fin d’une guerre civile entre ses partisans et ceux du président Salva Kiir, qui a fait au moins 400 000 morts entre 2013 et 2018.

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Un accord de paix signé en 2018 a mis fin au conflit sanglant et prévoyait un partage du pouvoir entre les deux parties. Cependant, après l’accusation de Machar, ses partisans ont appelé à une mobilisation militaire pour un « changement de régime » au Soudan du Sud, qui s’est séparé du Soudan en 2011. La semaine dernière, l’ONU a signalé que plus de 1 800 civils ont été tués au Soudan du Sud entre janvier et septembre, dans un contexte de tensions politiques croissantes.

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