À l’approche des élections présidentielles prévues le 28 décembre 2025, la polémique politique s’intensifie en République centrafricaine après que l’Observatoire de la gouvernance démocratique (OGDC) a déposé une requête officielle auprès du Conseil constitutionnel pour annuler la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Dans sa pétition, l’organisation a mis en doute la légitimité de la candidature de Touadéra, contestant la nationalité du président et accusant les autorités de « gouverner en collaboration avec les groupes rebelles », ce qu’elle a qualifié de « violation de la Constitution ».
Élysée Ngoumalé, coordinateur de l’organisation, a déclaré que Touadéra avait enfreint la loi en ne démissionnant pas de son poste 90 jours avant de soumettre sa candidature, affirmant que les candidats à la présidence doivent être d’origine centrafricaine pure, et exigeant du président qu’il « prouve les origines de ses parents ». Il a ajouté : « Nous estimons que Faustin-Archange Touadéra est complice des groupes armés, comme Hassan Bouba qu’il a nommé dans son gouvernement », de son côté, Ben Wilson Ngassan, coordinateur de la plateforme « Émergence 2025 », proche du gouvernement, a répondu à ces accusations, qualifiant la requête d’« illégale et sans fondement ».
Il a déclaré : « On ne peut priver le président de se présenter sous prétexte que la Constitution de 2016 l’interdit, et les allégations concernant sa loyauté envers des groupes armés ou la nationalité de ses parents sont nulles sans preuves claires ». Il est à noter que le Conseil constitutionnel avait reçu en octobre dernier des recours similaires de la part des candidats Serge Ghislain Djorie et Désiré San Cyr Tanzia contre Anicet Georges Dologuélé et Henri Marie Dondra, invoquant leur double nationalité, mais le Conseil avait jugé ces recours prématurés et irrecevables.