L’objectif de 1,5 °C désigne un but précis fixé dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. Lors de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, il symbolisait l’ambition de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C maximum au-dessus des niveaux préindustriels. La période préindustrielle n’a pas été définie avec précision, mais les scientifiques considèrent généralement la période de 1850 à 1900 comme un point de référence fiable, car elle précède l’utilisation des combustibles fossiles par l’homme. Les variations de température mondiale sont généralement mesurées par rapport à la température moyenne de la période de référence historique préindustrielle.
Cette période de référence représente la période la plus ancienne pour laquelle des observations de haute qualité des températures de surface des terres et des océans sont disponibles, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le seuil de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris repose sur un rapport d’enquête concluant qu’un réchauffement climatique de seulement 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, sur une période de plusieurs décennies, représenterait un risque majeur pour le climat. Ce chiffre a été choisi comme référence, ou « ligne de défense », contre le changement climatique, car son dépassement accroît considérablement le risque d’événements climatiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les pénuries d’eau et d’aliments, ainsi que le risque d’atteindre des points de basculement climatiques irréversibles.
Dépasser 1,5 °C par mois ou par an ne signifie pas que le monde n’a pas respecté l’objectif de l’Accord de Paris, qui se réfère aux augmentations de température à long terme sur plusieurs décennies, et non à des variations mensuelles ou annuelles. Outre l’impact des activités humaines, les températures fluctuent au cours d’un même mois ou d’une même année en raison de variations naturelles, notamment les phénomènes El Niño et La Niña et les éruptions volcaniques. Par conséquent, les variations de température à long terme sont généralement considérées sur des échelles de temps décennales, selon l’Organisation météorologique mondiale.