Economie

La RDC prolonge l’interdiction du commerce des minerais dans l’est du pays

Le ministère des Mines de la République démocratique du Congo a annoncé qu’il prolongeait pour six mois supplémentaires l’interdiction du commerce des minerais provenant de dizaines de sites miniers artisanaux dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, touchées par le conflit. Cette prolongation accentue les pressions de conformité sur les chaînes d’approvisionnement mondiales en étain, tantale et tungstène, intrants essentiels pour les industries de l’électronique, de l’automobile et de l’aérospatiale. L’interdiction, initialement imposée en février, reste en vigueur en raison de preuves selon lesquelles des livraisons illégales issues des mines financent des groupes armés dans l’est du pays, selon un arrêté daté du 3 novembre et signé par le ministre des Mines, Louis Watum Kamababa.

L’arrêté, publié par le ministère sur les réseaux sociaux dimanche, concerne 38 sites de production de coltan, de cassitérite et de wolframite – composants de l’étain, du tantale et du tungstène – situés dans le territoire de Masisi (province du Nord-Kivu) et dans le territoire de Kalehe (province du Sud-Kivu). L’arrêté du ministère des Mines interdit l’acquisition et l’exportation des minerais provenant des sites concernés. Il précise que ces sites pourront faire l’objet d’audits indépendants menés par le ministère ou par des organismes internationaux, y compris les Nations unies et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et d’autres groupes armés ont pris le contrôle de vastes zones dans l’est du Congo, riche en minerais. Une offensive du M23 cette année a entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de centaines de milliers d’autres. La richesse minière est depuis longtemps considérée comme une source de violence dans l’est, où les combattants exploitent les sites de coltan, de cassitérite et d’or pour financer leurs opérations, selon des experts de l’ONU et des organisations de défense des droits humains, un rapport des Nations unies de décembre 2024 indiquait que les revenus des minerais de contrebande financent les opérations militaires, alimentent l’économie de guerre et prolongent la violence.

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