Politique

La CEDEAO et l’Union africaine expriment leur inquiétude face au coup d’État en Guinée-Bissau

Dans un communiqué conjoint, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont exprimé leur vive préoccupation face au coup d’État militaire survenu en Guinée-Bissau et à l’arrestation de responsables électoraux. Un groupe d’officiers de l’armée avait annoncé plus tôt dans la journée de mercredi avoir pris le pouvoir dans cet État d’Afrique de l’Ouest coutumier des coups d’État, à la veille de la proclamation prévue des résultats de l’élection présidentielle très disputée. Les observateurs ont déclaré : « Il est regrettable que cette déclaration (de coup d’État) intervienne alors que les missions venaient de conclure leurs entretiens avec les principaux candidats à la présidence, lesquels nous avaient tous deux assuré qu’ils étaient prêts à accepter la volonté du peuple ».

Les missions d’observation, composées notamment de l’ancien président mozambicain Filipe Jacinto Nyusi et de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, ont appelé les organisations régionales à prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le communiqué conjoint de la CEDEAO et des observateurs de l’Union africaine précise : « Nous exhortons les forces armées à libérer immédiatement les responsables détenus afin de permettre à la procédure électorale du pays de se poursuivre jusqu’à son terme », de son côté, le Portugal a appelé à la fin des violences en Guinée-Bissau et demandé la reprise du processus électoral. Dans un communiqué, le ministère portugais des Affaires étrangères a déclaré : « Le gouvernement portugais invite toutes les parties concernées à s’abstenir de tout acte de violence institutionnelle ou civile et à reprendre le fonctionnement normal des institutions, afin que le processus de dépouillement et de proclamation des résultats des élections puisse être mené à son terme ».

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Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné qu’il « suit la situation avec une profonde inquiétude » et a appelé tous les acteurs à « faire preuve de retenue et à respecter l’État de droit ». Les résultats de l’élection étaient attendus jeudi, les deux candidats, Umaro Sissoco Embaló et son principal rival Fernando Dias, s’étant tous deux proclamés vainqueurs. Dias bénéficiait du soutien de l’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira, qui avait été écarté de la course.

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