Politique

L’armée transitionnelle en Guinée-Bissau adopte une charte interdisant aux dirigeants de se présenter aux élections

Le Conseil militaire au pouvoir en Guinée-Bissau a approuvé une charte transitionnelle d’une durée de 12 mois qui interdit au président intérimaire et au Premier ministre de se présenter aux prochaines élections, deux semaines après un coup d’État militaire mené par des officiers qui ont suspendu la Constitution. La charte, composée de 29 articles et publiée mardi, prévoit l’organisation d’élections présidentielles et législatives à la fin de la période transitionnelle d’un an, la date du scrutin devant être fixée par le président transitionnel. Des officiers de l’armée en Guinée-Bissau, se désignant sous le nom de Commandement militaire suprême, ont renversé le président Umaro Sissoco Embalo le 26 novembre et installé le général-major Horta Inta-a comme président intérimaire le lendemain. Le jour suivant, Ilídio Vieira Té, un fonctionnaire et ancien ministre des Finances, a été nommé Premier ministre.

Le coup d’État est survenu un jour avant la date prévue pour l’annonce par la commission électorale des résultats des élections présidentielles et législatives. Selon la charte, le Commandement militaire suprême supervisera les réformes légales et institutionnelles pendant la phase transitionnelle, y compris la rédaction de modifications à la Constitution suspendue, la création d’une nouvelle Cour constitutionnelle, la modification des règlements des partis politiques et la supervision de la nomination de nouveaux responsables électoraux. La charte stipule qu’un Conseil national de transition composé de 65 membres, dont 10 officiers supérieurs de l’armée représentant le Commandement militaire suprême, agira comme organe législatif transitionnel. La Guinée-Bissau, petit État côtier d’Afrique de l’Ouest situé entre le Sénégal et la Guinée, connaît des troubles récurrents depuis son indépendance du Portugal en 1974, et un seul président a achevé intégralement son mandat.

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Après le coup d’État en Guinée en 2021, une charte transitionnelle stipulait que le leader du coup d’État, Mamadi Doumbouya, ne pourrait pas se présenter aux prochaines élections. Cependant, le pays a adopté une nouvelle Constitution en septembre qui a supprimé cette clause, et Doumbouya figure sur la liste des candidats pour les élections prévues le 28 décembre.

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