Alors que la lutte contre les drogues est devenue une priorité absolue pour les services de sécurité après l’enregistrement de milliers d’affaires liées à la répression du trafic, de la détention et de la saisie de stupéfiants, des études et données provenant d’instances académiques et d’associations spécialisées ont révélé que le phénomène de toxicomanie et de consommation de drogues par injection est désormais une cause évidente de l’augmentation du nombre de personnes atteintes du sida et des maladies sexuellement transmissibles en Algérie, particulièrement avec la propagation des relations sexuelles contre nature entre hommes.
La responsable du programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles au ministère de la Santé a en effet confirmé l’enregistrement récent de 85 799 nouveaux cas. Lors d’un colloque organisé à l’hôtel Sofitel d’Alger à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, la même responsable a déclaré qu’il existe une crainte croissante de propagation du virus du sida en raison des rapports sexuels homosexuels non protégés, notamment avec des ressortissants africains et asiatiques qui profitant de la présence de plus en plus visible d’homosexuels et de personnes efféminées dans les rues du pays. Le virus se transmet également par le partage de seringues entre toxicomanes ou par des rapports sexuels entre eux.
Cependant, il est rapporté qu’un effort important est déployé par le ministère de la Santé qui forme des spécialistes au dépistage de cette maladie en coordination avec les différents secteurs et la société civile, et travaille à la mise en place d’une plateforme numérique permettant d’enregistrer les personnes vivant avec le VIH sous des identités anonymes portant des numéros de série. Par ailleurs, des préservatifs sont distribués gratuitement aux visiteurs, étrangers et travailleurs immigrés en Algérie afin de limiter la propagation terrifiante du sida et des pratiques vicieuses avec les enfants de la nouvelle Algérie.
