Société

Ghana lance une nouvelle campagne contre la cybercriminalité

Les autorités ghanéennes ont annoncé l’arrestation de 32 ressortissants nigérians accusés de s’être livrés à des opérations d’escroquerie en ligne connues sous le nom d’« escroquerie romantique » ou « romance scam », lors d’une opération de sécurité menée dans la ville de Kasoa Tuba, au nord du pays. Le ministre des Communications, de la Technologie numérique et de l’Innovation, Sam George, a déclaré sur la plateforme X que cette opération est le fruit d’une collaboration entre l’Autorité de cybersécurité (CSA) et les services de sécurité nationaux. Il a affirmé que l’objectif est de faire de Ghana un pays débarrassé de telles activités criminelles. Il a ajouté que les services compétents continueront d’analyser les éléments saisis et de traquer les réseaux impliqués.

Ce n’est pas la première fois que des arrestations massives de ressortissants nigérians sont annoncées au Ghana pour des infractions liées à la cybercriminalité. Le mois dernier, l’unité des crimes économiques et organisés a interpellé 7 Nigérians dans la capitale Accra. Les mois précédents ont vu des opérations plus importantes touchant une cinquantaine de personnes pour des soupçons de traite d’êtres humains et d’escroquerie en ligne. Ces campagnes reflètent une préoccupation croissante des autorités ghanéennes face à l’expansion des réseaux d’escroquerie transfrontaliers, qui ciblent à la fois les citoyens locaux et les étrangers via Internet. Cela menace la confiance de la société dans l’espace numérique et porte atteinte à la réputation du pays en matière d’investissements.

Malgré les relations amicales entre le Nigeria et le Ghana, ainsi que leur appartenance commune à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la cybercriminalité reste l’un des principaux défis sécuritaires communs. Les deux pays subissent une pression accrue pour limiter cette pratique qui draine les économies et ternit l’image de la région à l’international. Les observateurs estiment que la poursuite de ces opérations démontre la volonté du Ghana d’envoyer un message de dissuasion ferme, non seulement aux individus impliqués, mais aussi aux réseaux régionaux plus larges. Cela intervient à un moment où la nécessité d’une coopération sécuritaire et judiciaire entre les États d’Afrique de l’Ouest se fait de plus en plus pressante pour lutter contre les crimes transfrontaliers.

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