Politique

Les militaires justifient le coup d’État en Guinée-Bissau par « l’évitement d’un bain de sang »

L’autorité militaire en Guinée-Bissau a affirmé avoir mené son coup d’État il y a environ un mois « pour éviter un bain de sang », alors que le pays, souvent secoué par des troubles politiques, attendait les résultats des élections. Le 26 novembre dernier, à la veille de l’annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielles et législatives en Guinée-Bissau, pays lusophone d’Afrique de l’Ouest, des militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embaló, au pouvoir depuis 2020. Les militaires ont nommé le général Horta N’Tam, proche d’Embaló, président de la phase transitoire censée durer un an. N’Tam a déclaré que le coup d’État avait permis « d’éviter un bain de sang entre les partisans des partis rivaux », rejetant ce qu’il a qualifié d’« allégations selon lesquelles le coup d’État a interrompu le processus électoral ».

Le président du conseil militaire a ajouté que « le modèle électoral actuel n’était pas efficace pour résoudre les crises politico-militaires en Guinée-Bissau », affirmant que « les élections ne sont pas une solution ». Au moment du coup d’État par l’armée, tant le camp du président sortant Umaro Sissoco Embaló que son adversaire de l’opposition, Fernando Dias da Costa, proclamaient leur victoire. Ce coup d’État est le cinquième en Guinée-Bissau depuis son indépendance du Portugal en 1974. Ce pays est ravagé par les crises politiques et a connu plusieurs tentatives de coup d’État. La semaine dernière, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a menacé d’imposer des « sanctions ciblées » contre toute entité cherchant à empêcher le retour au pouvoir civil en Guinée-Bissau.

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Une délégation de chefs d’état-major des pays du bloc est attendue dimanche en Guinée-Bissau. La CEDEAO était intervenue militairement il y a deux semaines dans le cadre d’une tentative de coup d’État au Bénin. Plusieurs pays du bloc ont connu une série de coups d’État militaires entre 2020 et 2023 au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Niger, qui restent sous régime militaire.

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