Economie

La crise climatique souligne l’urgence de diversifier les économies africaines

La crise climatique souligne l'urgence de diversifier les économies africaines

Le retour de l’Amérique à l’Accord de Paris sur le climat en janvier 2021 a été une étape importante dans la poussée mondiale en faveur de l’action climatique, mais lorsque Donald Trump a annoncé son intention de se retirer de l’Accord en 2017, le monde n’est pas resté immobile à attendre que les États-Unis redécouvrent la gravité du changement climatique.

Durant ces cinq années d’absence des États-Unis, les économies avancées de l’UE au Japon ont dévoilé des stratégies ambitieuses de neutralité le carbone. La Chine a étendu sa domination dans l’industrie des panneaux solaires, des éoliennes, des batteries et d’autres matériels d’énergie propre. Des inondations dévastatrices dans les pays africains, des incendies de forêt apocalyptiques en Australie et d’autres événements météorologiques extrêmes ont montré l’impact dévastateur du changement climatique sur les populations vulnérables du monde entier.

Avec le retour de l’Amérique sur la scène mondiale en matière d’action climatique, le poids de la plus grande économie mondiale dynamise désormais la lutte contre le changement climatique. Cette dynamique met également en évidence l’urgence croissante pour le continent africain de diversifier ses économies, le changement climatique affectera les pays africains, avec le plus lourd tribut pour les pauvres et les plus vulnérables. Des fluctuations climatiques extrêmes perturbent gravement l’agriculture pluviale dont dépendent les revenus de 60 à 80 % des travailleurs africains. Les sécheresses et la désertification en Afrique de l’Ouest forcent également la migration des éleveurs nomades plus au sud, augmentant la probabilité de conflits violents avec les communautés agricoles.

L’accélération de l’action climatique des puissances mondiales a des implications, pas toutes positives, pour les économies africaines.

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En 2017, la Banque mondiale a annoncé son intention de cesser de financer des projets pétroliers et gaziers en amont dans les pays en développement. Les équipes de projet avec lesquelles j’ai travaillé au sein du Groupe des industries extractives de la Banque mondiale ont eu du mal à obtenir des approbations internes pour l’assistance technique sur les minéraux et les hydrocarbures dans les pays en développement.

De même, les ONG obligent les banques commerciales en Europe à reconsidérer leurs investissements dans des projets pétroliers et gaziers. L’oléoduc de 3,5 milliards de dollars de pétrole brut d’Afrique de l’Est qui traverse l’Ouganda et la Tanzanie peine toujours à trouver des financiers, par exemple.

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