La Banque mondiale a annoncé dans un rapport publié lundi que la pollution de l’air coûte au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord environ 141 milliards de dollars par an, appelant les pays de la région à rendre leurs économies « plus vertes », le rapport de la Banque mondiale indique que le coût de la pollution de l’air, en plus de la pollution des mers et des côtes, est « estimé à plus de 3 % du PIB » dans certains pays de la région, comme l’Égypte, le Liban et le Yémen, notant que « Les niveaux de pollution de l’air dans les grandes villes de la région sont parmi les plus élevés au monde.
« La productivité chute si les résidents ne peuvent pas travailler après qu’eux-mêmes ou les membres de leur famille soient tombés malades à cause de la pollution de l’air », indique le rapport, intitulé « Clear Skies and Clear Seas », « Les coûts des soins de santé peuvent être un énorme fardeau pour les individus et les gouvernements”, le rapport souligne que la pollution de la mer est liée à l’érosion côtière, qui menace le logement et « les moyens de subsistance, en particulier parmi les groupes pauvres », notant que le coût direct estimé de l’érosion côtière peut atteindre 2,8 % du PIB dans certains pays dont l’économie est basée sur le tourisme comme la Tunisie.
« Un ciel et des mers pollués coûtent cher à la santé, au bien-être social et économique de millions de personnes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », a déclaré Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, il a ajouté : « Alors que les pays de la région se remettent de la pandémie de Corona, il y a une opportunité de changer de cap et de choisir une voie de croissance plus verte, plus bleue et plus durable afin de réduire les émissions et la dégradation de l’environnement ».
