Economie

Le blocus pétrolier en Libye coûte des milliards de revenus

Le blocus pétrolier en Libye coûte des milliards de revenus

La Libye perd des dizaines de millions de dollars par jour à cause de la fermeture de ses installations pétrolières, alors que les prix mondiaux sont à leur plus haut niveau depuis des années, a déclaré à l’AFP le ministre du pétrole du pays, le pétrole est la pierre angulaire du pays d’Afrique du Nord qui tente de surmonter une décennie de conflit depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011. Mais depuis la mi-avril, les deux principaux terminaux d’exportation et plusieurs gisements de pétrole de la Libye sont les otages de la dernière scission politique du pays.

« La production a chuté d’environ 600 000 barils par jour », la moitié du niveau antérieur, a déclaré le ministre du Pétrole et du Gaz Mohammed Aoun dans un entretien à l’AFP depuis son bureau de Tripoli, « En calculant le prix de vente à 100 dollars le baril, les pertes sont d’au moins 60 millions de dollars par jour », a-t-il déclaré, depuis que la Russie a commencé son invasion de l’Ukraine en février, déclenchant des sanctions occidentales, les prix mondiaux du brut ont atteint des niveaux jamais vus depuis 2014. Vendredi, le brut de référence américain West Texas Intermediate s’échangeait au-dessus de 106 dollars le baril. Le prix du brut Brent a dépassé 109 dollars le baril, les fermetures libyennes font suite à la sélection en février d’un nouveau Premier ministre, Fathi Bashagha, par le parlement libyen basé à l’est dans un défi direct au Premier ministre par intérim basé à Tripoli, Abdulhamid Dbeibah.

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Les analystes affirment que les forces de l’est de la Libye qui soutiennent Bashagha ont forcé la fermeture des installations pétrolières dans le but de faire pression sur Dbeibah pour qu’il démissionne, mais le titulaire insiste sur le fait qu’il ne remettra le pouvoir qu’à un successeur élu, le bloc politique soutenant Bashagha est aligné sur l’homme fort libyen basé à l’est Khalifa Haftar, qui en 2019-2020 a mené une offensive ratée contre Tripoli, accompagné de ses forces bloquant les champs pétrolifères, sur les dimensions politiques de la fermeture, Aoun s’est limité à dire : « Apparemment, ceux qui appellent à la fermeture disent qu’ils ont des revendications pour le développement de leurs régions ».

 

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