Economie

L’inflation persiste au Congo malgré les mesures

L'inflation persiste au Congo malgré les mesures

La hausse des prix alimentaires en République du Congo se poursuit malgré les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère, en octobre 2022, Brazzaville a exonéré de droits de douane les produits importés avant de publier un décret en décembre de la même année pour « geler les prix des produits de première nécessité ». Ces mesures ont été bien accueillies par la société civile, mais la réalité du marché est tout autre, « Quand les agents du service commercial arrivent, ils donnent leurs prix. Mais quand on leur tourne le dos, les prix changent. La moutarde qui coûtait 750 F CFA est maintenant à 1500 F CFA », s’exclame passionnément un commerçant.

« Les commerçants devraient faire un suivi. Alors que nous payions encore la douane, un sac coûtait 9500 F CFA, maintenant que nous avons été exonérés, il est monté à 14000 F CFA. L’Etat congolais est souverain en matière de fixation des prix, il faut que les gens les réalisent », commente une ménagère, dans sa dernière mise à jour sur l’inflation alimentaire, la Banque mondiale souligne que plus de 90% des pays ont connu une inflation supérieure à 5% en septembre, et que la hausse a été beaucoup plus forte dans l’alimentation, une hausse de 18 % pour le blé entre octobre 2021 et octobre 2022, 27 % pour le maïs et 10 % pour le tournesol : des prix qui resteront élevés jusqu’à fin 2024, souligne l’institution basée à Washington, qui s’alarme de la situation catastrophique de pays pauvres selon le média français Le Monde.

Le septième producteur d’or noir d’Afrique n’est malheureusement pas épargné. Au Congo-Brazzaville, pouvoir faire un ou deux repas par jour de bouillon sakasaka ou ébémbé ya Adoula est devenu un combat quotidien pour la plupart des ménages.

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Malgré son potentiel agricole, le pays est largement dépendant des importations, qui coûtent près de 700 milliards de francs CFA par an. Pour éviter la faillite face à ce bouclier tarifaire, importateurs et grossistes demandent plus de marge de manœuvre, les experts du Comité monétaire et financier du Congo avaient annoncé, dans un communiqué publié le 13 mai 2014, que le taux d’inflation du pays pourrait atteindre 11% au cours de l’année 2014. Depuis, la situation n’a pas sensiblement évolué.

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