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Les Éthiopiens célèbrent le premier Noël orthodoxe depuis l’accord de paix

Les Éthiopiens célèbrent le premier Noël orthodoxe depuis l'accord de paix

Deux mois après l’accord de cessez-le-feu, des foules d’orthodoxes éthiopiens ont afflué dans la ville de Lalibela pour célébrer Noël dans l’espoir d’une réconciliation tant attendue, après deux ans de guerre dévastatrice dans le nord de l’Éthiopie entre le gouvernement fédéral et les rebelles de la région du Tigré, le plus grand site chrétien d’Afrique a retrouvé l’effervescence et la ferveur de Genna, une grande fête religieuse.

Une marée blanche de dizaines de milliers de fidèles de tous âges, drapés dans leur netela immaculée (un châle blanc couvrant la tête et les épaules), a envahi la ville de Lalibela, qui abrite des églises des XIIe et XIIIe siècles creusées dans la roche et classées un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, ces dernières années, les foules ont été beaucoup plus réduites. Cette ville de la région d’Amhara n’est qu’à une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau du Tigré, où un conflit entre le gouvernement et les rebelles a débuté en novembre 2020, s’étendant un temps aux régions voisines, Lalibela est au cœur d’une lutte acharnée depuis plusieurs mois, changeant quatre fois de camp, prise par les rebelles tigréens lors d’une offensive à la mi-2021, elle a été reprise par les forces pro-gouvernementales le 1er décembre 2021 avant de retomber aux mains des combattants tigréens dix jours plus tard. Ces derniers l’ont finalement quitté fin décembre, après avoir annoncé leur repli sur le Tigré.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé des troupes dans la région du nord après avoir accusé son parti au pouvoir, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), d’avoir attaqué des bases militaires.

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Les estimations des victimes varient considérablement, les États-Unis affirmant qu’un demi-million de personnes sont mortes, le conflit a également déclenché l’une des pires catastrophes humanitaires au monde ces derniers temps, déplaçant plus de deux millions de personnes et poussant des centaines de milliers d’autres au bord de la famine, un accord signé le 2 novembre à Pretoria en Afrique du Sud prévoyait le désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale dans le Tigré, la réouverture de l’accès à la région et une reprise progressive de l’aide humanitaire et le rétablissement des services de base ( électricité, banque, transport, etc).

 

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