Tout observateur de l’arène politique internationale se rend compte du rôle croissant joué par la «République populaire de Chine» dans ce domaine qui – jusqu’à récemment après l’effondrement de l’Union soviétique – était devenu presque limité aux actions et aux politiques imposées par les États-Unis et leurs alliés.
Mais avec l’avènement du siècle actuel, et avec la montée en puissance de sa puissance dans les domaines économique et militaire, il semblait que la Chine avait été en mesure de se tailler une zone croissante de liberté de mouvement sur la scène internationale, et donc ses aspirations à plus d’autonomisation en tant que puissance majeure face à l’Occident dirigé par les États-Unis se sont élargies. Le continent africain, avec ses vastes richesses inexploitées et ses gouvernements avides d’aide et d’investissements étrangers, est au cœur de cette aspiration chinoise à exercer son nouveau pouvoir.
Il semble que la Chine se soit trouvée dans la région située à l’est du continent à la tête du détroit stratégique de Bab al-Mandab – qui comprend cinq pays (à savoir: Djibouti, la Somalie, l’Érythrée, l’Éthiopie et le Kenya), s’étendant du sud de la mer Rouge au nord jusqu’à l’océan Indien au sud, et habité par environ 190 millions de personnes, le bon endroit pour concentrer ses efforts dans ce contexte, en tant que principal moyen de soutenir la montée chinoise dans le domaine de la politique économique mondiale.
Ces mouvements de la Chine semblent être principalement motivés par des facteurs et des déterminants liés à un programme chinois plus large visant à établir une position mondiale pour la puissance asiatique.
De ce point de vue, se pose la question de savoir quels sont les motifs et les moyens, ainsi que les implications de la montée en puissance du rôle économique chinois dans la Corne de l’Afrique? Et ce qui peut résulter de tous les scénarios.
