La Banque mondiale a approuvé deux prêts à la Tunisie d’une valeur totale de 520 millions USD pour relever les défis de la sécurité alimentaire et financer des projets visant à améliorer la connectivité entre les entités régionales, les deux prêts comprennent 300 millions USD affectés au projet de sécurité alimentaire d’urgence, qui vise à remédier aux effets de 4 années consécutives de sécheresse en Tunisie, y compris la difficile saison céréalière de 2023.
La Banque a déclaré dans un communiqué de presse vendredi soir que ce projet visait à rationaliser les importations de blé et à soutenir les petits agriculteurs en fournissant de l’orge pour la production laitière et des semences résistantes au climat pour les producteurs de blé, « Ce financement s’inscrit dans le cadre d’une assistance globale coordonnée avec d’autres partenaires au développement, et vise à renforcer la capacité du pays à faire face aux futures crises alimentaires », a-t-il ajouté, le deuxième prêt, d’une valeur de 220 millions USD, servira à financer des projets de Corridor de développement économique, qui visent à réduire les disparités économiques régionales le long d’un axe qui inclut les villes de Kasserine, Sidi Bouzid et Sfax grâce au développement des infrastructures, ainsi qu’à améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises, la Tunisie est confrontée, depuis des années, à une crise économique exacerbée par les répercussions de la pandémie de corona, ainsi que par la guerre russe contre l’Ukraine, en cours depuis 2022, et la hausse des prix des céréales et de l’énergie qu’elle a provoquée.
Au début de cette année, la ministre tunisienne des Finances, Siham bouddiri, a déclaré que son pays était en mesure de rembourser toutes ses dettes intérieures et extérieures dues pour 2023 malgré l’énorme pression sur ses finances publiques, un document officiel a montré que la Tunisie remboursera 4 milliards de dollars de dette extérieure en 2024, soit une augmentation de 40% par rapport à 2023, dans un contexte de rareté des financements extérieurs obtenus par le gouvernement alors qu’il peine à redresser ses finances publiques en difficulté.
