Les principaux investisseurs du secteur privé dans le secteur énergétique africain ont appelé mardi à Dar es Salaam les dirigeants africains et les hauts responsables des institutions multilatérales à ouvrir le secteur de la transmission et de la distribution de l’énergie, l’ouverture du secteur, jusqu’à présent détenu par des entreprises publiques dans de nombreux pays africains, permettra davantage d’investissements et permettra à des millions de personnes en Afrique vivant dans le noir d’avoir accès à l’électricité.
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, est du même avis. Hussain Al Nowais, président du conseil d’administration du géant énergétique émirati « EMEA Power » ; Aminu Umar Sadiq, PDG de l’Autorité souveraine d’investissement du Nigeria, et Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale, la branche du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, ont déclaré que le secteur privé doit avoir une place dans la transmission et la distribution d’électricité en Afrique, ces dirigeants de haut niveau se sont adressés à une trentaine de chefs d’État et de gouvernement africains lors du Sommet africain de l’énergie, co-organisé par la Tanzanie, le Groupe de la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et l’Union africaine. L’événement a réuni de hauts dirigeants d’institutions de développement bilatérales et multilatérales, ainsi que des philanthropes. La table ronde s’intitulait « Le rôle de l’investissement privé dans le secteur énergétique africain ».
« Le secteur privé n’est pas encore suffisamment impliqué dans le financement du secteur énergétique en Afrique, et le premier défi est de l’impliquer dans le financement du transport d’électricité en Afrique, qui est essentiel et vital », a déclaré Makhtar Diop. Dans les trois composantes du secteur énergétique – production, transport et distribution – les deux derniers maillons de la chaîne restent fermés aux entreprises privées dans de nombreux pays africains, « Quand on construit une centrale d’énergie renouvelable, il faut ensuite transporter cette électricité, et c’est là que réside le défi », souligne Patrick Pouyanné, déplorant que certains projets énergétiques stagnent sur le continent faute de lignes de transmission.
