Economie

La Zambie et le Zimbabwe recherchent des financements pour le projet de barrage de Batoka

La Zambie et le Zimbabwe ont annoncé leur intention d’attirer des investissements pour le projet hydroélectrique de Batoka, longtemps retardé en raison de difficultés financières. Des travaux sont actuellement en cours pour relancer un projet controversé concernant l’utilisation des eaux du fleuve Congo. Ce projet de 5 milliards de dollars vise la construction d’une centrale hydroélectrique de 2 400 MW. Selon le PDG de l’Autorité du fleuve Zambèze, l’organisme conjoint chargé de la gestion du barrage de Kariba, une équipe dédiée a été constituée pour dialoguer avec les investisseurs afin d’obtenir le financement de ce projet d’envergure.
Manyaradi Munodava a indiqué que la levée de fonds visait un délai de 12 à 18 mois, en fonction de la confiance du marché, des conditions des investisseurs et du soutien continu des gouvernements zambien et zimbabwéen. La construction du barrage de Batoka devait débuter en 2020, mais le projet a subi d’importants retards en raison de la pandémie de COVID-19 et des difficultés d’obtention de financement. La Zambie a annulé, dans un contexte majeur, le contrat signé en 2019 avec l’entreprise américaine General Electric et la China Power Construction Corporation, invoquant des irrégularités dans la passation des marchés. Alors que le Zimbabwe est confronté à une dette colossale d’environ 21 milliards de dollars, la Zambie, confrontée à des difficultés financières depuis cinq ans en raison de sa crise de la dette et de sa situation économique intérieure, n’a pas réussi à parvenir à un accord de restructuration de sa dette, faute de paiements.
Les deux pays prévoient toutefois de sélectionner de nouveaux entrepreneurs d’ici septembre 2025. Cependant, le processus de levée de fonds est compliqué par la situation économique des deux pays.
Afin d’améliorer la résilience du barrage de Kariba face au changement climatique, la Zambie et le Zimbabwe envisagent un plan ambitieux visant à détourner jusqu’à 16 milliards de mètres cubes d’eau par an du fleuve Congo vers le lac Kariba. Ce détournement vise à améliorer le débit du plus grand réservoir artificiel du monde, qui souffre de pénuries d’eau dues aux sécheresses récurrentes causées par le phénomène El Niño.

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