Economie

Le conseil des gouverneurs de la BAD adopte le vote traditionnel

Le conseil des gouverneurs du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a décidé, lors de sa réunion de lundi, d’adopter le vote traditionnel basé sur des bulletins papier, reportant ainsi l’adoption du vote électronique. Cette décision a été prise lors d’une réunion tenue lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, marquant le début des assemblées annuelles du groupe de la BAD, qui se prolongent jusqu’au 30 mai prochain.

Le vote aura lieu jeudi prochain, après que le comité directeur du conseil des gouverneurs a approuvé la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, comprenant cinq personnes. Parmi les candidats figure Swazi Tshabalala Bajabulile, la candidate sud-africaine et seule femme en lice. Jusqu’en octobre dernier, elle était première vice-présidente de la Banque africaine de développement.

Tshabalala a déclaré que « la structure interne de l’institution ne facilite pas une focalisation durable et efficace sur des secteurs comme les infrastructures, et nous devons renforcer cela ». Elle a ajouté qu’une amélioration significative des infrastructures permettrait à l’Afrique de mieux tirer parti de ses ressources naturelles, des minerais au financement et au commerce. Tshabalala ambitionne également de développer des instruments financiers innovants, s’appuyant sur les efforts de la banque dans le domaine du capital hybride pour soutenir le développement du continent.

Parmi les autres candidats figure Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie du Sénégal, qui dispose d’une longue expérience dans le secteur bancaire, de Lagos à Londres. Hott estime que la BAD doit concentrer ses efforts sur le renforcement de l’autonomie financière de l’Afrique, en mobilisant des ressources et en concevant des projets qui maintiennent les fonds au sein du continent. Il a souligné que « la mobilisation des revenus est la priorité absolue ». Il a précisé que le ratio des recettes fiscales par rapport au PIB en Afrique n’est que de 16 %, contre une moyenne de 34 % dans les pays de l’OCDE, ce qui indique un potentiel important pour améliorer la collecte des revenus. Selon lui, augmenter ce ratio améliorerait la notation de crédit, réduirait les coûts d’emprunt et fournirait les financements nécessaires aux projets d’énergie et d’infrastructures.

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