Les données du PIB publiées par le gouvernement sud-africain révèlent que l’économie du pays a enregistré une quasi-stagnation au premier trimestre de cette année, avec une croissance modeste de seulement 0,1 % sur une base trimestrielle. Cette performance s’explique par la contraction de secteurs clés tels que l’exploitation minière et l’industrie manufacturière, malgré la forte performance du secteur agricole. La plus grande économie d’Afrique continue de peiner à retrouver son dynamisme économique depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, avec un taux de croissance annuel moyen inférieur à 1 % au cours de la dernière décennie. Bien qu’une certaine amélioration des indices de confiance des entreprises et des consommateurs ait été observée après la formation d’un gouvernement de coalition l’année dernière, cela ne s’est pas encore traduit par une augmentation de la production.
Les données du PIB annoncées ce mardi ont légèrement dépassé les attentes. Cependant, des analystes et des responsables de l’Agence nationale des statistiques ont exprimé leur inquiétude face à cette croissance faible. Risenga Maluleke, chef de l’Agence des statistiques sud-africaine, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Notre économie ne croît pas suffisamment, et dans cette situation, il est facile de basculer vers une contraction », selon la plateforme économique *Investing*. Le secteur agricole a été le principal contributeur à la croissance au premier trimestre, avec une hausse dépassant les 15 %. En revanche, le secteur minier a reculé de 4 %, tandis que l’industrie manufacturière a diminué de 2 %.
L’Agence des statistiques sud-africaine a également révisé à la baisse ses estimations de croissance du PIB pour le quatrième trimestre de l’année dernière, passant de 0,6 % à 0,4 %. Alors que le gouvernement de coalition s’efforce de stimuler la croissance par des réformes économiques, les problèmes structurels persistants, tels que les goulets d’étranglement logistiques dans les ports et le réseau ferroviaire de fret, continuent de progresser à un rythme lent. Sur une base annuelle, le PIB sud-africain a augmenté de 0,8 % au premier trimestre, dépassant légèrement les attentes du marché qui tablaient sur une croissance de 0,7 %.
