Les dernières données du Conseil mondial de l’or pour le premier trimestre 2025 révèlent que les pays d’Afrique du Nord dominent la liste des plus grands détenteurs d’or sur le continent, alors que de nombreuses nations cherchent à renforcer leur souveraineté monétaire et à réduire leur dépendance vis-à-vis des devises étrangères. L’Algérie arrive en tête avec des réserves d’environ 173,6 tonnes, suivie par la Libye avec 146,7 tonnes, puis l’Égypte avec 128 tonnes. Ce classement reflète la nette domination des pays d’Afrique du Nord sur la scène de l’or continental, motivée par le désir de renforcer la confiance économique tant au niveau national qu’international.
Malgré un écart important, des pays comme le Ghana (31 tonnes), Maurice, la Tunisie et le Kenya figurent parmi les sept premiers, signe d’un intérêt croissant pour l’or comme outil de couverture contre les fluctuations des taux de change et de renforcement de l’indépendance monétaire. D’autres pays, tels que le Soudan du Sud, le Zimbabwe et le Nigeria, emboîtent le pas aux grandes puissances économiques en augmentant leurs réserves d’or pour bâtir des systèmes monétaires plus résilients et indépendants. L’or a toujours été considéré comme un actif fiable en raison de sa stabilité, de sa liquidité et de ses rendements constants, ce qui explique pourquoi les banques centrales à travers le monde, y compris en Afrique, cherchent à accroître leurs réserves de ce métal précieux.
Selon le Conseil mondial de l’or, les banques centrales détiennent aujourd’hui environ un cinquième de l’or extrait à l’échelle mondiale, ce qui souligne son rôle de pilier pour la stabilité monétaire. À noter que le prix de l’or a atteint un record en avril dernier, dépassant 3 500 dollars l’once, propulsé par les craintes des investisseurs face aux tensions géopolitiques et les critiques du président américain Donald Trump à l’encontre du président de la Réserve fédérale. Cela s’inscrit dans un contexte où les banques centrales ont acheté plus de 1 000 tonnes d’or au cours de l’année, soit le double de la moyenne de la dernière décennie.
