Le commerce intra-africain a connu une reprise remarquable en 2024, après une année de déclin en 2023, enregistrant une croissance de 12,4 % pour atteindre environ 220,3 milliards de dollars, selon un rapport publié par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Cette hausse reflète une forte reprise après une baisse de 5,9 % l’année précédente, renforçant l’espoir d’une intégration régionale accrue malgré les difficultés économiques mondiales. L’Afrique du Sud a conservé sa position de premier contributeur au commerce intra-africain, avec un total de transactions s’élevant à 42,1 milliards de dollars, soit environ un cinquième du total des échanges intra-africains.
Malgré un léger recul par rapport à l’année dernière, ce chiffre témoigne du rôle central du pays, notamment au sein de blocs régionaux tels que l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Les pays d’Afrique de l’Ouest, menés par le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Mali, ont enregistré des résultats remarquables au cours de l’année. La Côte d’Ivoire à elle seule a contribué à hauteur de 4,8 % au commerce total du continent, grâce à la hausse des exportations de pétrole raffiné et de produits manufacturés. Le commerce intrarégional du Nigéria a atteint environ 18,4 milliards de dollars, ce qui témoigne d’une amélioration significative de ses performances économiques.
L’Afrique de l’Est se classe au troisième rang en termes de contribution au commerce intrarégional, tandis que l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale jouent un rôle plus modeste, quoique stratégiquement important. Le rapport indique que ces différences régionales n’enlèvent rien au tableau globalement positif, le continent progressant régulièrement vers le renforcement du commerce intérieur, un objectif clé de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). La croissance du commerce intrarégional est un indicateur important de l’avancement du processus d’intégration économique de l’Afrique et accroît les possibilités de développement durable, notamment au vu des défis auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement mondiales.
