Les expéditions de fèves de cacao des agriculteurs ivoiriens vers les deux principaux ports du pays, Abidjan et San Pedro, n’ont atteint que 350 000 tonnes entre le 1er avril et le 17 août de cette année, soit une baisse de 30 % par rapport aux environ 500 000 tonnes enregistrées au cours de la même période l’année dernière. Cette forte baisse de la production de la Côte d’Ivoire, plus grand producteur mondial de fèves de cacao situé en Afrique de l’Ouest, menace les prix mondiaux, ce qui affecte les prix du chocolat à travers le monde. Selon les données publiées par l’Association des exportateurs de cacao (GEPEX), la quantité de cacao transformée (prête à l’exportation) en Côte d’Ivoire a chuté de 31,2 % sur une base annuelle en juillet, atteignant 39 301 tonnes métriques.
Cette baisse s’explique par les plaintes des entreprises de transformation concernant la mauvaise qualité des fèves et la diminution des rendements des cultures intermédiaires, selon un rapport de CNBC Africa. La transformation du cacao en Côte d’Ivoire constitue une étape essentielle de la chaîne de valeur de l’industrie mondiale du chocolat et représente un secteur vital pour l’économie ivoirienne. Depuis le début de la campagne 2024/2025 en octobre jusqu’à la fin juillet, le total des quantités transformées (conversion des fèves de cacao en chocolat) s’est élevé à 515 055 tonnes, soit une baisse de 4 % par rapport à la même période de la campagne précédente. Le directeur d’une entreprise internationale de transformation basée à San Pedro a déclaré : « Nous avons constaté une forte baisse des quantités transformées en juillet par rapport à l’année dernière, principalement en raison de la mauvaise qualité des fèves ».
Il a ajouté : « Les fèves cette année sont de qualité moyenne, et nous rejetons de grandes quantités en raison d’une faible teneur en matière grasse et d’un niveau d’acidité élevé. » Les exportateurs ont également indiqué que les usines de transformation de cacao n’ont plus de stocks et devront reconstituer leurs réserves pour revenir à un rythme moyen de transformation pendant la principale saison de récolte.
