Mercredi, une grève de grande ampleur a paralysé les transports terrestres dans tout le pays. Les syndicats ont entamé une grève générale de trois jours pour réclamer une amélioration des salaires et des conditions de travail, alors que le pays traverse une crise financière et une inflation galopante. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé les travailleurs des transports terrestres publics à une grève de trois jours pour protester contre le gouvernement, représenté par le ministère des Transports, qui rejette toutes les revendications syndicales, ainsi que contre son intransigeance et son manque de sérieux persistants face aux revendications des travailleurs des transports terrestres.
Selon un communiqué du syndicat, les travailleurs des transports terrestres protestent contre « la détérioration des conditions de travail et l’absence de normes minimales de sécurité au travail ». Le ministère des Transports a quant à lui annoncé que les revendications sociales, notamment financières, restaient liées à l’amélioration des revenus des entreprises de transport et à l’atteinte de l’équilibre financier. Il a souligné que les signes d’amélioration dans le secteur des transports publics sont le fruit des efforts de l’État pour assurer la continuité du service public. Cette action syndicale, qui a provoqué une paralysie quasi totale des transports, a suscité la colère des Tunisiens qui utilisent le réseau de transport terrestre pour leurs déplacements quotidiens et qui sont actuellement incapables de trouver des transports en commun, les obligeant à chercher des alternatives coûteuses ou à parcourir de longues distances pour atteindre leur destination.
Iman Akrout, employée administrative dans une clinique privée, a déclaré à Al Arabiya.net : « Elle a été contrainte de marcher plus d’une heure et demie par une chaleur torride pour se rendre au travail, soulignant que « la grève est légitime, mais c’est le citoyen ordinaire qui en paie le prix». De son côté, le jeune Osama Mahfouz a commenté dans une interview accordée à Al Arabiya.net : « Malheureusement, la grève coïncidait avec un entretien d’embauche important. Je n’ai trouvé aucun moyen de transport ce matin, ce qui m’a obligé à louer une voiture privée à un prix élevé ».
