À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, le président ivoirien Alassane Ouattara se lance dans une nouvelle course au pouvoir, fort de 14 années à la tête du pays et d’un bilan économique considéré par ses partisans comme un succès historique, mais critiqué par ses détracteurs pour n’avoir pas suffisamment réduit les inégalités sociales, selon un rapport publié par le site *Africa Report*. Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, Ouattara, ancien économiste du Fonds monétaire international (FMI), a lancé trois plans nationaux de développement (2012-2015, 2016-2020, 2021-2025), faisant de la Côte d’Ivoire un moteur économique parmi les pays francophones d’Afrique de l’Ouest.
Le FMI prévoit que le pays se rapprochera du statut de « revenu intermédiaire supérieur » à moyen terme, tandis que les agences de notation internationales (*Standard & Poor’s*, *Fitch*, *Moody’s*) ont relevé leurs évaluations, plaçant la Côte d’Ivoire parmi les meilleures performances en Afrique, derrière le Botswana, Maurice et le Maroc, depuis 2012, le taux de croissance moyen s’élève à 6,9 %, surmontant des crises majeures telles que la pandémie de Covid-19 et les violences post-électorales de 2010-2011. Le pays a connu un essor dans les infrastructures : nouveaux ports à San Pedro et Abidjan, ponts et routes modernes, stades sportifs, et l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024. Dans le secteur de l’énergie, le taux d’accès à l’électricité est passé de 55,8 % en 2012 à 72,4 % en 2023, avec une part d’énergies renouvelables atteignant 30 % du mix énergétique. Les experts soulignent que les tarifs électriques sont parmi les plus bas de la région.
Le secteur des télécommunications a bénéficié de la généralisation des smartphones et des services de paiement mobile, malgré un choc en 2024 causé par la rupture de quatre des cinq câbles sous-marins principaux. Abidjan a attiré des investissements de plusieurs milliards de francs CFA de la part d’entreprises marocaines, singapouriennes, françaises et sénégalaises, ainsi que des entreprises de Mali et du Burkina Faso en quête d’un environnement plus stable.
