Economie

Nairobi : De la capitale de la savane au laboratoire du futur numérique

Depuis la terrasse d’un café moderne dans le quartier de Westlands à Nairobi, on peut observer une scène qui résume la transformation de la capitale kenyane : à droite, des gratte-ciel ornés des logos de startups internationales, et à gauche, des quartiers animés d’où affluent des jeunes portant des ordinateurs portables plutôt que des mallettes en cuir. Dans cette ville autrefois surnommée « la capitale verte sous le soleil », un nouveau titre a émergé : « la Silicon Valley de l’Afrique ». Ici, des esprits jeunes, des ambitions débordantes et des startups convergent pour écrire une success story africaine au caractère typiquement kenyan.

Le Kenya s’est forgé une réputation comme l’un des écosystèmes de startups les plus dynamiques d’Afrique, et les chiffres le confirment. En 2024, les startups du pays ont levé un total de plus de 638 millions de dollars, portées par des secteurs comme la fintech et les technologies climatiques. Une grande partie de ce capital a afflué vers des entreprises pionnières comme M-KOPA, qui a obtenu plus de 250 millions de dollars en nouveaux capitaux propres et prêts pour étendre ses activités de financement de smartphones et de crédit numérique en Afrique de l’Est. Tout cela a conduit Velex Advisory, une alliance spécialisée dans les services professionnels avec des bureaux à travers le monde, à classer le Kenya parmi les cinq premiers pays africains offrant le meilleur retour sur investissement pour les startups.

Les investisseurs continuent de manifester leur confiance envers le Kenya en tant que terrain d’expérimentation et base pour l’expansion de projets innovants. Cette confiance repose en partie sur la construction réfléchie de l’écosystème du pays. Des institutions comme l’Agence nationale kenyane pour l’innovation (KeNIA) et le développement de Konza Technopolis, une zone économique spéciale conçue pour attirer les entreprises numériques et les institutions de recherche, envoient un message clair : le gouvernement considère la technologie comme un moteur de la croissance nationale. Dans le quartier de Westlands, au nord de Nairobi, les tours de verre scintillent et les bureaux modernes abritent des startups spécialisées dans l’intelligence artificielle, les technologies financières, l’agriculture numérique, l’immobilier, et bien plus encore.

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