Afin d’accroître l’accès à l’électricité pour les ménages à faible revenu et les petites entreprises en Côte d’Ivoire, l’IFC a annoncé son soutien à une émission obligataire qui permettra de financer jusqu’à 600 000 nouveaux raccordements électriques, au bénéfice de près de 2,8 millions de personnes dans le pays, soit une augmentation de près de 10 % du taux national d’accès à l’électricité. Les garanties de l’IFC, d’un montant pouvant atteindre 15,8 milliards de FCFA (équivalent de 28,3 millions USD), faciliteront la participation de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) et du Emerging Africa and Asia Infrastructure Fund (EAAIF) en tant qu’investisseurs principaux dans l’obligation, émise par un véhicule de titrisation au profit du financement du Programme Électricité Pour Tous (PEPT).
Grâce au rôle catalytique de l’IFC, qui couvre 30 % de l’émission totale, le profil de risque de la structure a été renforcé et la confiance des investisseurs consolidée. Aux côtés de l’IFC, la Banque Africaine de Développement (BAD) et Norfund, le fonds norvégien d’investissement pour les pays en développement, participent à hauteur d’environ 80 millions USD équivalent, complétés par un large éventail d’investisseurs institutionnels locaux. Le PEPT est un programme piloté par le gouvernement qui facilite l’accès à l’électricité pour les populations mal desservies en Côte d’Ivoire. L’émission, structurée en trois tranches de 7, 10 et 15 ans, est gérée par Africa Link Capital Titrisation. Le produit de l’obligation devrait atteindre jusqu’à 60 milliards de FCFA (équivalent de 107,2 millions USD).
Cette opération s’appuie sur le succès de la première émission d’obligation sociale PEPT soutenue par l’IFC et contribue à approfondir davantage les marchés de capitaux locaux au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Zahalo Silué, Président du Fonds PEPT : « Le modèle de financement innovant du PEPT continue d’être un véritable tournant pour atteindre l’accès universel à l’électricité en Côte d’Ivoire. Le soutien renouvelé de l’IFC à cette deuxième obligation souligne le rôle crucial que jouent les marchés de capitaux dans la promotion d’un développement inclusif et l’amélioration des conditions de vie ».