Economie

TotalEnergies et ses partenaires refinancent le projet gazier au Mozambique

TotalEnergies et ses partenaires dans le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique, évalué à 20 milliards de dollars, ont annoncé qu’ils allaient injecter des contributions supplémentaires afin de compenser le retrait des agences de financement britanniques et néerlandaises. Cette décision intervient après que Londres et Amsterdam ont renoncé à soutenir le projet pour des raisons liées aux risques sécuritaires et aux violations des droits humains, alors que la compagnie française cherche à relancer le projet après des années de blocage. Lundi, l’agence britannique de financement des exportations (UK Export Finance) a annoncé l’annulation de prêts et de garanties d’un montant de 1,15 milliard de dollars, estimant que le projet était trop risqué.

De son côté, le gouvernement néerlandais a indiqué que TotalEnergies avait elle-même retiré sa demande d’assurance auprès d’Atradius, l’organisme néerlandais d’assurance-crédit à l’exportation, au moment où un examen indépendant concluait à l’existence d’« allégations crédibles » d’atteintes aux droits humains commises par des militaires gouvernementaux à proximité du site du projet. Ce retrait représente environ 10 % du financement extérieur total initialement obtenu pour le projet, qui s’élevait à 15,4 milliards de dollars. Le projet, piloté par TotalEnergies avec une capacité de production de 13 millions de tonnes par an, devrait faire du Mozambique un acteur majeur sur le marché mondial du gaz d’ici 2029. Cependant, il a été fortement perturbé depuis 2021, lorsque des attaques armées dans la province de Cabo Delgado ont contraint l’entreprise à suspendre les travaux de construction pendant 4 ans.

Le mois dernier, la déclaration de « force majeure » a été levée, permettant la reprise des activités dans l’espoir que le projet contribue au redressement de l’économie locale, malgré la persistance des inquiétudes sécuritaires et liées aux droits humains. TotalEnergies a précisé que les partenaires du projet ont unanimement convenu de fournir des contributions supplémentaires pour compenser le retrait de Londres et d’Amsterdam, et que les accords avec les autres prêteurs ont été adaptés en tenant compte de la longue période de gel et du nouvel calendrier. Ce nouvel arrangement financier reflète la volonté des partenaires d’avancer sans dépendre des agences de financement dont le soutien n’était plus assuré.

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