La capitale malienne, Bamako, a accueilli une réunion des ministres de l’Économie et des Finances des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), au cours de laquelle ils ont signé la convention marquant le lancement officiel de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), une nouvelle étape concrète vers l’opérationnalisation de cette institution financière régionale nouvellement créée. Ali Lamine Zeine, ministre de l’Économie et des Finances du Niger, a souligné que la signature de cette convention représente une « étape décisive » dans le parcours de l’Alliance, expliquant que cette nouvelle banque constitue un outil stratégique permettant aux États du Sahel de prendre leurs décisions économiques et financières avec une plus grande indépendance.
Il a ajouté que cette institution permettra de mobiliser des ressources financières « selon nos calendriers, nos normes et nos visions de développement », renforçant ainsi la capacité des États membres à financer leurs priorités sans les contraintes traditionnelles. De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso a insisté sur le rôle attendu de la Banque confédérale dans le financement des grands projets structurants au sein des pays de l’Alliance, en pointant particulièrement les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie, considérés comme des piliers essentiels pour une développement durable et le soutien des économies nationales.
Selon les annonces faites lors de la réunion, la Banque de la Confédération sera dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA. Les États membres ont également convenu d’adopter un prélèvement confédéral visant à assurer un financement durable des ressources de la banque, renforçant ainsi sa pérennité et son capacité à étendre ses interventions financières.
L’étape suivante consistera à nommer les dirigeants de la banque et à sécuriser des sources de financement supplémentaires, alors que de nombreux détails opérationnels relatifs aux mécanismes de fonctionnement, de prêt et aux politiques d’intervention financière n’ont pas encore été révélés. Dans un contexte connexe, l’avenir de la banque d’investissement affiliée à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reste incertain, particulièrement au vu des évolutions régionales actuelles.